Itinéraire d'un monde gâté

Freedom House est une organisation basée à Washington qui étudie l'étendue de la démocratie, de la liberté et de la paix dans le monde.

Voici le rapport phare "Freedom in the world" qui établit une note à chaque pays en fonction des libertés civiles et des droits politiques : http://www.freedomhouse.org/report-types/freedom-world

Et ces quelques chiffres qui montrent que les populations cassent leurs menottes au fil des années :

Rapport 1973 :

Nombre de pays "Not Free" : 69 (46,3%)

Nombre de pays "Partly Free" : 36 (24,2%)

Nombre de pays "Free" : 44 (29,5%)

Nombre total de pays : 149

Rapport 1980 :

Not Free : 58 (35,6%)

Partly Free : 54 (33,1%)

Free : 51 (31,3%)

Total : 163

Rapport 1990 :

Not Free : 50 (30,3%)

Partly Free : 50 (30,3%)

Free : 65 (39,4%)

Total : 165

Rapport 2000 :

Not Free : 48 (25%)

Partly Free : 58 (30,2%)

Free : 86 (44,8%)

Total : 192

Rapport 2010 :

Not Free : 47 (24,2%)

Partly Free : 58 (29,9%)

Free : 89 (45,9%)

Total : 194

Ainsi, en 1973, plus de 35% des pays du monde n'accordaient pas de libertés à leur population contre 24% en 2010.

2000 : 985 000 morts (source OMS) sur 6,1 milliards d'habitants sur la planète
2008 : 881 000 morts (source GMAP) sur 6,7 milliards d'habitants
2009 : 781 000 morts (source OMS) sur 6,8 milliards d'habitants
2010 : 655 000 morts (source OMS) sur 6,9 milliards d'habitants

Les chiffres parlent d'eux-même...

http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/12/13/la-paludisme-a-fait-650-000-morts-en-2010-surtout-des-enfants-africains_1618020_3244.html

En voyant ce titre, beaucoup s'insurgeraient !

Mais lorsque l'on constate les chiffres avancés par l'Organisation Mondiale de la Santé et via le Plan Mondial de Lutte contre le Paludisme, on ne peut que s'incliner :

2000 : 985 000 morts (source OMS) sur 6,085 milliards d'habitants sur la planète
2008 : 881 000 morts (source GMAP) sur 6,700 milliards d'habitants
2009 : 781 000 morts (source OMS) sur 6,776 milliards d'habitants

Bien évidemment, je ne me réjouis pas de voir chaque jour des milliers d'enfants de moins de 5 ans périr à cause d'un moustique, bien au contraire. Mais j'affiche clairement mon engouement pour les défis de l'avenir. La malaria (ou paludisme selon), découverte un peu avant 1900, a été lâchement oublié pendant 20 ans entre 1970 et 1990. Ce n'est qu'en 1992 que les grands organismes internationaux ont commencé à réagir face à l'urgence de la situation.

La recherche avance, mais trop lentement, alors on se décide de distribuer par millions des moustiquaires pour que les enfants (85% des causes de mortalité infantile en Afrique) dorment en paix. Les efforts consentis ces dernières années commencent à se faire sentir. Certains pays du Proche-Orient ont quasiment éradiqué la maladie mais des pays comme le Nigéria ont affiché plus de 200 000 morts en 2008. C'est trop.

credits photo : geo.fr

Si vous fouillez une heure sur internet, vous vous rendrez compte par vous-même que les chiffres sont difficiles à trouver. Normal, cette maladie tue en masse et la comptabilisation est difficile. De plus, qui peut être fier d'annoncer ce genre de chiffres ?

Mais les financements accourent, les moustiquaires sont partout, les recherches avancent, les moustiques sont de mieux en mieux ciblés et compris. Alors pourquoi ne pas y croire ?

L'optimisme est tellement de rigueur que les objectifs sont ambitieux. A l'horizon 2015, selon l'un des OMD (Objectif Millénaire du Développement), le Paludisme ne doit plus être une cause majeure de mortalité ni un obstacle à la croissance ou au développement social et économique, partout dans le monde. En d'autres termes, on doit passer sous la barre des 100 000 décès par an.

La maladie compte ses jours à présent car, comme le VIH, nous connaissons la source du mal et les moyens pratiques d'y remédier.

mon site web référence :

Roll Back Malaria (http://www.rbm.who.int/fr/index.php)

On dit d'un enfant qu'il est gâté lorsqu'on lui donne trop de cadeaux ou lorsqu'on accepte ses désirs avec dépit. Et lorsque par malheur, vous décidez de lui refuser une friandise, il pleure.

Je n'ai plus 20 ans et ma vision du monde a quelque peu changé depuis mes différents voyages en Inde, aux Etats-Unis, en Turquie, en Norvège ou au Népal. En mal ? Non ! En bien.

Etonnant ? Quelque peu oui. Surtout lorsque l'on voit les journalistes consacrer au moins 80% de leur travail à des événements négatifs. Il est logique que la plupart des gens finissent par devenir pessimiste en l'avenir ou malheureux dans leur quotidien. Et pourtant, si vous regardez bien, vous vous rendrez compte à quel point le Mr du présent rend jaloux le Mr du passé ; qu'il ait 5 ans, 20 ans, 50 ans ou 1000 ans de plus que lui.

Car dans certains pays, vous aurez l'impression de revivre le passé de votre France mal aimée. A travers vos voyages, vous aurez la "chance" de rencontrer des personnes qui meurent de faim comme dans la France du Moyen-Âge, des conflits armés comme dans la France de Napoléon, des femmes peu considérés dans leur société comme dans la France d'avant 68 ou des peines de mort comme dans la France d'avant 81. Heureusement, les choses évoluent. Les pays en guerre finissent par faire la paix, les malades finissent par ne plus mourir de leur maladie, les femmes finissent par devenir l'égale de l'homme et les hommes avides de pouvoir finissent par accepter la démocratie.

Alors quoi ? Le monde va bien ? Non. Il ne va pas mal. Et il se porte de mieux en mieux à tel point que ma vision de l'avenir est radieuse alors pourquoi se plaindre ? Pourquoi toujours pleurer lorsqu'on vous refuse un confort supplémentaire ? Pourquoi le français est-il toujours sur la défensive ? Pourquoi n'est-il pas heureux tout simplement ? 

J'aime avoir le sentiment de voir les choses s'améliorer que cela soit au niveau de la santé, des sciences, de la politique, des technologies, de l'économie ou du social. J'aime me dire jour après jour : "Aujourd'hui va mieux qu'hier et c'est acquis". C'est la raison pour laquelle, depuis tout petit, je m'accroche à des faits, des statistiques positives, des choses que personne n'analyse parce que redondantes. Ce blog sera à l'image de ce que je suis depuis tout petit. Optimiste. Et je tenterai, à ce titre, d'enrayer la spirale psychologique négative de notre monde à travers des statistiques et de grands dossiers qui font débat dans nos sociétés.

Au moins vous êtes prévenus, ici, c'est le média des bonnes nouvelles.